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2007-10-18 21:42:00

Maniabilité!!

Finalement, la dépression est passée plus vite et plus tôt que prévu par météo france. A 16H30, il faisait très beau, le ciel était clair avec un petit vent à peu près dans l'axe. La visibilité était supérieure à 10km (c'est mieux que 900m!). Je pense qu'elle devait être au environ de 50km!!! Du barrage de la Rance, on voyait bien les côtes de la Normandie! (en altitude bien sûr! Pas du sol!).


Quand je suis arrivé vers 16H, mon FI était en vol sur Alpha Lima. J'en profite pour vérifer la quantité de carburant (il y avait le plein), faire la prévol, sortir l'avion avec la secrétaire et écouter l'ATIS. Mon FI me demande ce que je veux faire. Il me propose : solo, mania, PTE en double ou autre. Je lui réponds : "on peut faire de la mania pendant une demi-heure puis je ferais un ou deux tour de piste en solo après?" Et ce fut donc le programme du jour.
Nous sommes autorisés à décoller piste 35 avec un léger vent de la droite (020° ; 14knots) pour un vol local vers la pointe du groin. Ca faisait longtemps que je n'étais pas sorti du terrain!!! On est monté à 2000ft QNH. À cette altitude, on réduit les tours moteur à 2400tr/min environ et on compense. Ca va vite!!! 200km/h (110knots) ça change des tours de piste!!

On a commencé par un virage à 45° par la droite. C'est plus incliné que ce que je pensais! Et à cette inclinaison, ce n'est pas facile de tenir une altitude. Avant de virer, il faut augmenter d'une 100aine de tr/min la puissance moteur. Ensuite on s'incline à 45° du coté choisi (la droite en l'occurence). Et on contrôle l'altitude en tirant ou en poussant sur le manche. Là où il faut faire le plus attention à l'altitude, c'est en sortant du virage. Comme pendant le virage on a une pression constante de cabrage sur le manche, il ne faut pas hésiter à le relâcher en sortant du virage. Après le virage, il ne faut pas oublier de retirer les 100tr/min qu'on a ajouté avant. Puis, on a fait la même chose mais par la gauche. La hauteur du capot est différente. Il se trouve plus haut que l'horizon lors d'un virage à 45° par la gauche alors qu'il est plus bas lors d'un virage par la droite.

Ensuite on continue tout droit vers la pointe du groin. Je m'attendais à des décrochages mais on a fait une simulation de panne en campagne. Mon FI m'a retiré les gazs et me dit :"imaginons que tu es une panne". J'ai répondu après un petit temps de réflexion "recherche de panne" (je viens de penser à ça : dans la procédure, on ne vérifie pas si les gazs sont au maximum!?! C'est tellement évident mais quand même! ;-) ). Ensuite, si on est toujours en panne, on prend la vitesse de finesse max (que j'ai du mal à tenir) entre 135 et 140 km/h. Et on recherche un terrain. Et là, il n'y en a aucun qui me plaise! Je les trouve tous trop petit, trop court, trop proche des arbres,... je ne sais pas s'il y a des plantations dessus..... bref panique, je ne sais pas quoi choisir! J'en trouve un : "celui là, à coté des arbres là bas?" - "Ha non, on est trop près là, il faut chercher un peu plus loin!" zut...! Et là mon FI me dit : "C'est pas facile!?! Tiens on va prendre celui-là devant en terre, au bord de la route, tu vois?" je cherche un peu et je le trouve. Il me dit qu'on fera une approche en S. Je n'ai jamais fait ça mais j'imagine bien ce que ça donne. Et ensemble, on effectue l'approche. J'entends mon FI dire "J'avais pas vu les poteaux électriques là, mais il ne vont pas nous gêner". À vrai dire, moi non plus je ne les avais pas vu. On a simulé jusqu'au bout la procédure. J'ai cru qu'on allait toucher!!! Mais mon FI à dit au dernier moment : "Remise des gaz". J'ai donc remis les pleins gaz, pris la bonne assiette, rentré les volets d'un cran, et je suis reparti! On est rentré vers le terrain avec le VOR (que j'ai réussi à rélger).

Arrivé à 1500ft QNH, on fait une PTE (avec l'autorisation biensûr). Mon FI coupe les gazs et c'est parti. Comme je m'y attendais ;-), j'ai tout de suite fait la recherche de panne puis pris la vitesse de finesse max (que j'ai toujours du mal à tenir). Je me suis placé sous deux alpha, et ai viré en base puis en finale aux bons moments! Durant la PTE, je n'ai pas oublié les annonces de coupures de batterie, mélange et magnétos, ainsi que le dévérouillage de la verrière (qu'on ne fait pas lors de l'exercice). Je me suis posé au niveaux des plots comme mon FI m'avais demandé. Mais pas tout à fait au milieu de la piste (à cause du vent de travers). Après cet encadrement, j'abandonne mon FI au monde des rampants et me réenvole pour deux tours de piste en solo.

Le premier décollage n'étais franchement pas terrible terrible.... 8-/ . Lors de la mise en ligne de vol, je me suis laissé faire surprendre par le vent et suis parti un peu sur le coté (pas énormément mais quand même...! C'est pas beau à voir! ;-) ) La montée à 1200ft s'est bien passé. Je prépare l'avion pour l'atterrissage (pompe, carburateur, volet) durant la vent arrière. Puis je parle un peu avec la tour car il y a un Boeing 737 de Ryanair actuellement en vertical terrain qui va atterrir. Pendant cette petite discussion, je prends une centaine de pieds! Zut, moi qui étais au poil jusque là!! Je reperds donc mes 100ft et vire en base puis en finale pour un toucher. Là le vent s'est décalé un peu et se ressent plus à bord de l'appareil. Mon approche est bonne mais lorsque je de mon palier de décélération, je n'arrive pas à mettre mon avion droit! J'ai bien le pied à gauche et le manche à droite mais j'ai l'impression que mon aile droite est plus haute. Je m'incline donc un peu plus avec le manche et là je me désaxe vers la droite. Je remet à nouveau du pied à gauche pour retourner sur l'axe..... Mais pendant ce temps, ma vitesse diminue!!! Je cabre, doucement et réussi à mettre à peu près horizontal . . .. et je touche! Un peu brutalement vu que je n'avais plus beaucoup de vitesse et que j'étais assez haut! Une fois stabilisé, je reconfigure BOZO pour le décollage (volet et rechauff carbu), et je remets les pleins gaz.

>2300tr/min, pas d'alarme et badin actif, on passe en ligne de vol sans dériver et on décolle. La montée se déroule bien. Arrivée en vent arrière, la tour me signal le B737 en finale piste 35 et me demande du poursuivre en vent arrière, N°2 pour l'atterrissage. Je poursuis donc ma vent arrière (en maintenant l'altitude). Je croise le Ryanair en question. Je ne l'avais jamais vu atterrir vu de là-haut! (J'ai pensé aux passagers qui m'ont peut-être vu à travers leur hublot  : "Ho, a small plane!" ;-) ). Je configure l'appareil pour l'atterrissage, attends que le boeing se pose et vire en base puis en finale. La tour m'autorise à l'atterrissage piste 35 en faisant attention aux turbulences du précédent. Comme je suis loin, j'adopte un plan de descente faible pour me placer sous les "deux rouges et les deux blanches". Ma vitesse touche le bord de l'arc blanc de l'indicateur de vitesse avec des volets sortis d'un cran. Pour ne pas prendre de risque je réduis un peu les gazs et cabre légerement. Je perds 20-30km/h et reprends ma pente d'approche. Plus je me rapproche de la piste, plus ça turbule 8-/ Je sors tous les volets pour perdre de la vitesse. J'arrive au seuil vers 120km/h et réduit tout. Là, encore une fois, ce n'est pas de la tarte pour se poser. En plus du vent de travers, il y a les turbulences du gros avion qui vient de se poser. Ce toucher fut moins brutal que le précédent mais je suis quand même tombé d'un peu haut par rapport à la normale....!

Je sors de la piste, fais la check-list d'après atterrissage, puis celle d'arrêt moteur. Je sors de l'avion, passe les clés au pilote suivant, et fais un petit débreifing avec mon FI. Je n'ai pas réserver de prochain vol car samedi matin, j'ai 4H d'interro de français, dimanche, ce n'est pas pratique, mercredi, je ne sais pas encore le temps prévu ni les activités prévues! ;-)

A bientôt et bons vols,


Paul R.  Jeune pilotaillon.
Publié dans : Heures de vol